Quand deux ou plusieurs mots, différents en apparence,
retrouvent leurs ancêtres communs.
Certains mots français ont entre eux une parenté évidente: blancheur et blanchir viennent de blanc. Mais il est moins évident que friandise est comme frite un dérivé du verbe frire. (Être friant signifiait « frire d'impatience» et friand devint synonyme de « gourmand »).
Le latin nidus est à l'origine de nid et de niais (ignorant comme l'oisillon encore au nid).
Pelouse et poil viennent tous deux du latin pilus. L'adjectif pi/osus (couvert de poils) donna en ancien français pelous (masc.) et pelouse (fém.).
Les langues primitives se sont ramifiées en langues nouvelles. D'une langue à l'autre un mème mot a pris des sonorités différentes et donc s'est multiplié.
Le latin cattia (poêle) a donné en langue d'oïl casse puis le diminutif casserole, en langue d'oc casso puis le diminutif cossolette et enfin cassoulet.
Le grec kalamos (tige de roseau servant pour écnre) a donné calamu5 en latin puis chaume en français. Du dérivé latin calamarium (écritoire, encrier) est issu calmar ou calamar (seiche ou encornet, animal secrétant de l'encre).
Le mot persan Dulbänd a donné tulbend en turc (coiffure) puis turban en français. Tulbend en turc désignant aussi une fleur en forme de turban devint tulipan en hollandais puis tulipe en français.
Exemple :
Brioche - Brique
germanique -brekan : casser en morceaux.
*Brekan, dont l'allemand brechen ct l'anglais ta break sont des formes modernes, a donné en français broyer.
La forme normande de broyer était brier et signifiait plus particulièrement « travailler la pâte » en l'émîettant. De brier dérive le nom brioche, gâteau à pâte longuement travaillée. Sur la racine de brekan, le néerlandais avait fait le nom bricke, "morceau", d'où est issu le français brique. Jusqu'au XVIe siècle, brique signifia aussi bien morceau ou miette que « matériau de construction ». Ce matériau artificiel est constitué de morceaux de taille identique obtenus à partir d'une terre argileuse broyée, puis séchée et cuite.